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LE PRINTEMPS BERBERE 1980

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LE PRINTEMPS BERBERE 1980 Empty LE PRINTEMPS BERBERE 1980

Message par AMAZIGH Lun 12 Avr 2010 - 16:13

LE PRINTEMPS BERBERE 1980
..LE PRINTEMPS BERBERE 1980 ou la fin de la tyrannie des mots ?

La poésie guérie de tous les maux

« La poésie guérie de tous les maux, même de la peste ! » (Asefru izmer i twugha yerna i tterka !) (Pensée kabyle).

Nous connaissons tous l’événement majeur qui a donné naissance au « printemps berbère 1980 » (Tafsut imazighen). Cet événement avait provoqué la révolte générale de la jeunesse kabyle.
Le 10 mars de cette même année, une conférence du chantre de la culture berbère, feu Mouloud Mammeri, est interdite par les autorités algériennes. Ce n’est pas une quelconque conférence : l’écrivain kabyle devait s’exprimer sur les « Poèmes kabyles anciens ». Le 1er mars, Mouloud Mammeri a déjà donné une interview au journal « Libération » à propos de son dernier ouvrage. C’est de façon à la fois historique et portée sur l’avenir – de façon prémonitoire – que l’auteur a écrit : « Ici, la poésie est arme, on la craint… » (p. 37).
Je ne reviendrai pas ici sur la chronologie des événements que tout un chacun peut lire dans l’imposant recueil des coupures de presses de la Librairie Imedyazen au nom du Comité de Défense des Droits Culturels en Algérie. Mais, d’aucuns peuvent, à juste titre, se poser la question suivante : « La conférence ayant été interdite le 10 mars 1980 ; pourquoi fête-t-on le 20 avril et non le jour même de l’interdiction ?
Du 10 mars au 19 avril 1980, le mouvement de révolte de la jeunesse kabyle allait en s’amplifiant. Comme on peut s’en douter, la presse gouvernementale algérienne – notamment le quotidien El Moudjahid – a tout fait pour mettre de l’huile sur le feu. La thèse récurrente du complot est, de nouveau reprise : « La jeunesse kabyle est manipulée par les services secrets français et marocains ». Je passe sur la prose employée par ce journal pour qualifier le chantre de la culture berbère, la jeunesse kabyle et les intellectuels qui osaient revendiquer haut et fort leur berbérité. C’est précisément le 20 avril 1980, vers 1 heure du matin, que l’armée algérienne investit brutalement la Kabylie et notamment le campus universitaire de Tizi Ouzou.
Le 25 avril 1980, la manifestation organisée par le Comité de Défense des Droits Culturels en Algérie est interdite par la préfecture de Paris. Le lendemain, nous décidons quand même de manifester. Bon nombre d’entre nous sont arrêtés et emmenés à Vincennes. Nous sommes relâchés vers deux heures du matin alors que 200 collaborateurs de l’Amicale des Algériens en Europe, association du gouvernement algérien, sont relâchés sur le champ après qu’ils nous aient provoqués et essayé de nous empêcher de manifester.
Le printemps berbère 1980 a eu le mérite de mettre fin à la tyrannie des mots. Un Kabyle peut enfin dire « je suis Amazigh », sans crainte du « flic qu’on lui a mis dans la tête » depuis 20 ans ! Désormais, une nouvelle page est tournée dans la lutte et la revendication de la langue berbère. La poésie kabyle ancienne a permis de mettre fin à 20 ans de peur, d’humiliation et d’exactions en tous genres. Il serait très long de revenir ici sur l’arsenal répressif et la chape de plomb qui s’était abattue sur les Kabyles depuis l’indépendance de l’Algérie. Un ami, qui quittait l’Algérie pour le Canada, me disait dans un pince-sans-rire : « Je mourrai peut-être de froid, mais pas d’étouffement ! » C’est vrai que l’on étouffait ; et la chaleur de notre beau pays n’y était pour rien ! Quel est le Kabyle qui n’a pas entendu un gendarme, un policier ou un douanier lui crier : « Parle dans ta langue ! », c’est-à-dire en arabe ! Depuis l’indépendance, la situation ne faisait qu’empirer.
En 1967, nous recevions secrètement la revue de l’Académie Berbère de Paris (Agraw Imazighen). Mon ami Haroune Mohamed fut surpris par un professeur d’arabe, un Egyptien, en train de lire la revue qui portait le nom de l’académie. S’ensuivit des éclats de voix et des menaces qui n’intimidèrent point notre ami. On appela la police… Parmi eux quelques Kabyles (solidaires) étouffèrent l’affaire. Toutes les années sont marquantes dans cette lutte des Kabyles contre la tyrannie des mots. Mais, l’on ne peut oublier l’année 1970 ; l’année où j’entendis pour la première fois, une voix, celle d’un poète, une voix forte, déchirante et révoltée qui vous prend par les tripes et la gorge ; une voix qui ose déjà dire tout haut ce que la majorité des Kabyles pense tout bas ! Une voix émouvante, débordante de sens et d’espoir : celle de Ferhat Imazighen Imoula. Quel réconfort ! Nous nous étions beaucoup identifiés à ce grand poète et militant de la cause amazighe.
En 1971, je faisais mon service militaire. Je découvrais que l’on punissait de jeunes Kabyles sous le prétexte, par toujours avoué, qu’ils ne parlaient pas arabe. Certains officiers ne permettaient pas l’écoute de la station de radio kabyle. En 1972, lors d’un passage du chanteur kabyle Chérif Khedam sur l’unique chaîne de télé algérienne, un officier arabe se leva et éteignit le téléviseur. Ce fut la même année que le gouvernement algérien fit pression sur le gouvernement français pour supprimer la chaîne de radio kabyle à Paris.
En 1974, un peu partout en Kabylie, des jeunes manifestent pour la reconnaissance de leur langue. Certains ont été enrôlés de force dans l’armée. C’est le moment que choisit le gouvernement algérien pour mener sa politique d’arabisation. C’est le moment que choisit le gouvernement algérien pour supprimer « la chaire de berbère » de la faculté de sciences humaines d’Alger, dirigée par Mouloud Mammeri. On lui propose un poste de professeur de français… En 1975, c’est la fameuse « affaire des poseurs de bombes ». Kaci Lounès, Medjber Smaïl, Chéradi Hocine et Haroune Mohamed furent condamnés à mort en 1976, au moment-même où fut lancée la campagne générale d’arabisation du pays. Le 31 août 1976, le Fichier de Documentation Berbère, tenu par les pères blancs, fut mis sous scellés.
L’espace d’un instant, relisons l’éminent linguiste kabyle, Salem Chaker : « Le printemps berbère de 1980 a été l’un des événements politiques majeurs de l’Algérie indépendante [...] L’ampleur des mouvements de protestation et des affrontements qui se sont produits dans toute la Kabylie et à Alger de mars 1980 à mai 1981 a montré que la revendication berbère n’était pas le fait d’intellectuels isolés -« résidus du colonialisme »- mais bien une aspiration largement diffusée au sein de la population berbérophone d’Algérie [...] Toutes les Constitutions algériennes depuis l’indépendance proclament : l’arabe est la langue nationale et officielle du pays. Depuis le printemps 1980, les dogmes fondateurs du système sont contestés par des générations qui étouffent dans les carcans officiels. Toute la Kabylie, « Grande » et « Petite », contrairement à ce qu’ont écrit certains observateurs français, a été impliquée : les manifestations ont eu lieu dans tous les districts ; elles ont même souvent été plus violentes en Petite Kabylie (Bougie et la vallée de la Soummam) ».
Le 10 mars 1980, en empêchant Mouloud Mammeri de faire sa conférence sur la poésie ancienne de Kabylie, les pouvoirs publics algériens poussèrent les Archs (Laârac) kabyles à sortir « doucement » de leur léthargie. La révolte de la jeunesse kabyle dura près de 15 mois. Le mois d’août 1980 clôtura le « printemps berbère » par le séminaire berbère de Yakouren. Un dossier culturel fut rédigé et soumis au gouvernement algérien le mois suivant. Aucune suite ne fut donnée à ce document·
Quatorze ans après, durant l’année scolaire 1994/95, la jeunesse kabyle boycotte l’école. La Kabylie réclame encore la reconnaissance de sa langue, son instauration et sa restauration comme langue nationale et officielle de l’Algérie.
Il fallut l’assassinat du chanteur kabyle, Matoub Lounès (25 juin 1998), pour que les Archs sortent (définitivement ?) de leur sommeil. C’est, paradoxalement, en touchant à leurs poètes que les Kabyles oublient les peurs imprimées par les guerres passées – [45 ans de guerre menée par la fédération kabyle contre la France coloniale pendant les 130 ans de colonisation] – et la prudence inspirée par leurs dictons !



Les printemps changent de couleur…

C’est en touchant à leurs poètes que les Kabyles sont devenus de plus en plus difficiles à corrompre. S’il est vrai que la corruption n’est pas l’apanage des seuls Kabyles. L’assassinat du « rebelle » (Lwennas Matoub) a beaucoup fait dans le relèvement des mentalités solidaires du peuple kabyle. Seule la Kabylie a pleuré Matoub Lounès et seule la Kabylie continue de pleurer ses enfants assassinés lors du printemps noir 2001 : 126 jeunes kabyles ont été assassinés de sang froid par les gendarmes ! Reviendront-ils au printemps ? Leurs mères et leurs parents – fous de douleur et morts dans l’âme – savent bien que cela ne se passe pas (hélas !) comme dans leur mythologie, où la justice des hommes et celle de Dieu ne souffrent pas de prolepses pathologiques. Mais il n’est pas dit que l’Algérie continuera longtemps encore à faillir à toutes ses promesses.
En attendant ce jour, l’aspiration et la conviction demeurent scellées et arborées par cette langue amazighe porteuse de culture et de poésie. Puisque les Anciens disaient que « la poésie peut guérir de tous les maux même de la peste », tous les espoirs sont encore permis. Bien avant que survinrent les deux printemps berbères – le vert d’espoir et le noir plein de sang – mon vieux père avait déjà fini par me convaincre que la littérature orale kabyle – et notamment la poésie – pouvait constituer l’éveil de la conscience d’un peuple, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’un peuple opprimé. Cet éveil passe notamment par la recouvrance et l’exaltation de sa langue grâce à l’assignation d’une dimension universelle faite à la littérature orale traditionnelle qui tient ses racines d’une civilisation berbère millénaire. Un dicton kabyle dit : « Qui a une langue se sent en sécurité » (Wi’sâan iles yetwennes). Les Anciens plaçaient donc déjà la langue comme une valeur au-dessus de toutes les autres.






Mythe de la langue – Izri n yilesCeci est un mythe… Que la voix des Ancêtres vous protège et vous guérisse de tous les maux !
Dans un mythe kabyle ancien appelé « le mythe de la langue », les enfants d’une cité kabyle (Azrou) périrent par la faute d’un fou qui leur promettait du raisin en hiver s’ils sautaient du haut d’un ravin, condition pour qu’ils pussent atteindre les portes du paradis… Ils finirent par le croire. Ils se rendirent tous à la sortie du village et sautèrent du haut du ravin dans le vide (…).
Le soir venu, chaque mère s’inquiéta de ne pas voir rentrer son enfant. Elles sortirent vers l’aire de jeu des enfants. Personne ! L’alerte fut donnée. Tous les gens du village se mirent à organiser la recherche… Ils ne trouvèrent aucun enfant. Pendant qu’ils tenaient conseil à l’Assemblée, u coucou se posa sur le mur et se mit à chanter : Coucou ! Coucou ! Demandez au fou ! Coucou ! Coucou ! Demandez au fou ! Ils se tournèrent tous vers le fou. Ce dernier leur raconta en riant pourquoi et comment les enfants avaient sauté par-dessus le précipice (…).
L’Assemblée décida de le punir par la peine capitale. Une vieille sage se leva et dit : « Il ne faut pas qu’il meure, leur dit-elle, c’est sa langue et non pas sa tête qui est responsable de la mort de tous les enfants. Il faut donc lui couper la langue ! » L’Assemblée s’inclina devant la décision de la vieille… Ils attrapèrent le fou et lui coupèrent la langue. Fou de douleur, ce dernier courut jusqu’à la falaise d’où se précipitèrent les enfants et il se jeta dans le vide (…).
Un tremblement de terre coupa en deux le plateau sur lequel était bâtie la cité. Beaucoup de maisons s’écroulèrent et beaucoup de gens périrent (…).
Les rescapés décidèrent alors d’abandonner le village et de partir vers d’autres contrées… Mais les pays étrangers sont durs et hostiles… Ils ne rencontrèrent que regards de travers et invectives. Beaucoup d’entre eux moururent de froid, de faim et de chagrin (…).
Un jour de printemps (yiwen wass di tefsut), seule la vieille qui avait décidé de la sentence à infliger au fou revint au village. Quand elle entra dans la cité, elle entendit des voix d’enfants qui venaient de l’aire de jeu. Elle se croyait devenue folle. Mais arrivée sur le plateau, elle vit bel et bien tous les enfants en train de jouer. Elle s’approcha d’eux et leur dit : « Vous êtes revenus les enfants ! ? »
Les enfants lui répondirent : « Oui, nous sommes revenus ! »
Elle leur demanda encore : « Et le fou, où est-il lui ? » Les enfants lui répondirent en chœur : « Lui, il ne pourra jamais revenir ! »
La vieille leur demanda alors : « Pourquoi ne peut-il pas revenir, lui ? »
Les enfants lui répondirent encore : « Parce que, lui, il avait perdu sa langue ! »
Imi netta yesruh iles-is, ur izmir ara ad yughal !
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