Origine du mot Kabyle
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Origine du mot Kabyle
A quel moment le
nom "kbayl" francisé en Kabyles s’appliqua-t-il aux habitants de cette
masse de montagnes dominées par le Djurdjura ?
Ibn Khaldun n’en use pas au XIVe
siècle dans son Histoire des Berbères . Ni Luis del M?rmol ni Léon l’Africain au
XVIe siècle ne mentionnent les Kabyles pour désigner les Berbères d’une région
déterminée de l’Afrique du Nord. Reprenant la tradition khaldunienne, M?rmol
appelle " Azouagues " (Zouaoua) les habitants du littoral algérien. Ce n’est
qu’au XVIIIe siècle que " Kabyle " fait son apparition comme nom propre dans la
littérature historique et géographique de l’Afrique du Nord. Le voyageur anglais
Thomas Shaw, dans ses Travels , appelle de ce nom tous les Berbères de l’Algérie
septentrionale : " A en juger par la situation et l’idiome propre et particulier
des Kabyles, qui diffère matériellement de l’arabe, on est porté à croire que
c’est le seul peuple de la Barbarie qui ait quelque analogie avec les anciens
habitants de l’Afrique. " Et à propos des Zouaoua, on peut lire sous la plume du
même auteur : " Les zouôouh [sic ], qui sont les plus nombreux et les plus
riches Kabyles de cette province [Constantine], habitent les montagnes
inaccessibles à l’est, du Sebôe [Sebaou]. " Au XIXe siècle, l’occupation
française consacra définitivement le nom, d’abord pour désigner les Berbères de
l’Algérie septentrionale, ensuite uniquement ceux du Djurdjura et de ses
prolongements. On les appelle bien encore Zouaoua, mais accessoirement ; ils
sont kabyles avant tout. C’est sous ce nom qu’ils firent leur entrée dans l’h
istoire moderne
La Grande Kabylie ou Kabylie du Djurdjura (2 308m au Lalla Khadidja), limitée par la Soummam et l'Isser.
La Petite Kabylie ou Kabylie des Babors, comprenant les Bibans,
les Babors (2 004 m) et dominant le golfe de Bejaïa
(ex-Bougie).
La Kabylie de Collo, entre le cap Cavallo et le golfe de Stora, peu
élevée et très boisée (chênes-lièges), qui dépend de Skikda
(ex-Philippeville).
La Kabylie orientale ou de l'Edough, près d'Annaba
(ex-Bône).
La montagne kabyle, rude, très peuplée, est aussi originale par son écologie
que par son peuplement. Certaines forêts d'oliviers, chênes, chênes-lièges
conservent encore fière allure, mais la dégradation des versants progresse à un
rythme inquiétant. Le massif est peuplé par des berbérophones musulmans, des
paysans sédentaires rassemblés en pittoresques villages de crêtes. Ces
descendants des premiers habitants du Maghreb ont maintenu leurs coutumes et
leur langue, même si les progrès de la scolarisation conduisent à une diffusion
de la langue arabe. Le peuplement est très dense: 150 h./km2, plus de
300 dans certains secteurs.
La mise en valeur de la montagne est fondée sur l'arboriculture (olivier,
figuier), des cultures dérobées (fèves, lentilles, pois chiches), parfois des
céréales. Ces ressources traditionnelles ont toujours été insuffisantes, et le
recours à l'émigration est une très ancienne tradition. Les montagnards ont
émigré d'abord en Algérie (tradition du colporteur kabyle); après la Première
Guerre mondiale, le flux migratoire s'est également dirigé vers la France. Mais
la montagne s'est profondément transformée en quelques décennies. Le mouvement
migratoire s'est ralenti, la Kabylie retient mieux ses habitants. L'exode vers
l'étranger est relayé par une migration interne vers les grandes villes du pays
et surtout par des migrations de travail vers la capitale et ses périphéries
industrielles. Les revenus de l'émigration à l'étranger sont devenus
secondaires. L'industrialisation a pénétré les vallées de la montagne kabyle. La
zone industrielle de Tizi Ouzou est désormais équipée et compte notamment un
complexe de matériel électroménager.Dans cette région où existe une main-d'œuvre
compétente, on pourrait, si les conditions politiques s'y prêtaient, créer une
véritable petite industrie montagnarde. Ville dynamique, Tizi Ouzou (65 000 h.) a été entièrement restructurée ces dernières
années. Elle vit de son activité commerçante, du tourisme et des activités de la
zone industrielle toute proche. Considérée comme la capitale de la Grande
Kabylie, elle abrite une université et reste un foyer de contestation
(berbérisme) à l'égard du pouvoir central. Bejaïa (120 000 h.) est la plus grande ville kabyle. Son arrière-pays
s'étend sur l'extrémité orientale du massif et la partie aval de la vallée de la
Soummam. C'est une ville d'industrie textile et surtout un port exportateur de
pétrole (14 millions de tonnes par an).
nom "kbayl" francisé en Kabyles s’appliqua-t-il aux habitants de cette
masse de montagnes dominées par le Djurdjura ?
Ibn Khaldun n’en use pas au XIVe
siècle dans son Histoire des Berbères . Ni Luis del M?rmol ni Léon l’Africain au
XVIe siècle ne mentionnent les Kabyles pour désigner les Berbères d’une région
déterminée de l’Afrique du Nord. Reprenant la tradition khaldunienne, M?rmol
appelle " Azouagues " (Zouaoua) les habitants du littoral algérien. Ce n’est
qu’au XVIIIe siècle que " Kabyle " fait son apparition comme nom propre dans la
littérature historique et géographique de l’Afrique du Nord. Le voyageur anglais
Thomas Shaw, dans ses Travels , appelle de ce nom tous les Berbères de l’Algérie
septentrionale : " A en juger par la situation et l’idiome propre et particulier
des Kabyles, qui diffère matériellement de l’arabe, on est porté à croire que
c’est le seul peuple de la Barbarie qui ait quelque analogie avec les anciens
habitants de l’Afrique. " Et à propos des Zouaoua, on peut lire sous la plume du
même auteur : " Les zouôouh [sic ], qui sont les plus nombreux et les plus
riches Kabyles de cette province [Constantine], habitent les montagnes
inaccessibles à l’est, du Sebôe [Sebaou]. " Au XIXe siècle, l’occupation
française consacra définitivement le nom, d’abord pour désigner les Berbères de
l’Algérie septentrionale, ensuite uniquement ceux du Djurdjura et de ses
prolongements. On les appelle bien encore Zouaoua, mais accessoirement ; ils
sont kabyles avant tout. C’est sous ce nom qu’ils firent leur entrée dans l’h
istoire moderne
La Grande Kabylie ou Kabylie du Djurdjura (2 308m au Lalla Khadidja), limitée par la Soummam et l'Isser.
La Petite Kabylie ou Kabylie des Babors, comprenant les Bibans,
les Babors (2 004 m) et dominant le golfe de Bejaïa
(ex-Bougie).
La Kabylie de Collo, entre le cap Cavallo et le golfe de Stora, peu
élevée et très boisée (chênes-lièges), qui dépend de Skikda
(ex-Philippeville).
La Kabylie orientale ou de l'Edough, près d'Annaba
(ex-Bône).
La montagne kabyle, rude, très peuplée, est aussi originale par son écologie
que par son peuplement. Certaines forêts d'oliviers, chênes, chênes-lièges
conservent encore fière allure, mais la dégradation des versants progresse à un
rythme inquiétant. Le massif est peuplé par des berbérophones musulmans, des
paysans sédentaires rassemblés en pittoresques villages de crêtes. Ces
descendants des premiers habitants du Maghreb ont maintenu leurs coutumes et
leur langue, même si les progrès de la scolarisation conduisent à une diffusion
de la langue arabe. Le peuplement est très dense: 150 h./km2, plus de
300 dans certains secteurs.
La mise en valeur de la montagne est fondée sur l'arboriculture (olivier,
figuier), des cultures dérobées (fèves, lentilles, pois chiches), parfois des
céréales. Ces ressources traditionnelles ont toujours été insuffisantes, et le
recours à l'émigration est une très ancienne tradition. Les montagnards ont
émigré d'abord en Algérie (tradition du colporteur kabyle); après la Première
Guerre mondiale, le flux migratoire s'est également dirigé vers la France. Mais
la montagne s'est profondément transformée en quelques décennies. Le mouvement
migratoire s'est ralenti, la Kabylie retient mieux ses habitants. L'exode vers
l'étranger est relayé par une migration interne vers les grandes villes du pays
et surtout par des migrations de travail vers la capitale et ses périphéries
industrielles. Les revenus de l'émigration à l'étranger sont devenus
secondaires. L'industrialisation a pénétré les vallées de la montagne kabyle. La
zone industrielle de Tizi Ouzou est désormais équipée et compte notamment un
complexe de matériel électroménager.Dans cette région où existe une main-d'œuvre
compétente, on pourrait, si les conditions politiques s'y prêtaient, créer une
véritable petite industrie montagnarde. Ville dynamique, Tizi Ouzou (65 000 h.) a été entièrement restructurée ces dernières
années. Elle vit de son activité commerçante, du tourisme et des activités de la
zone industrielle toute proche. Considérée comme la capitale de la Grande
Kabylie, elle abrite une université et reste un foyer de contestation
(berbérisme) à l'égard du pouvoir central. Bejaïa (120 000 h.) est la plus grande ville kabyle. Son arrière-pays
s'étend sur l'extrémité orientale du massif et la partie aval de la vallée de la
Soummam. C'est une ville d'industrie textile et surtout un port exportateur de
pétrole (14 millions de tonnes par an).
Origine- Invité
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